La poésie de Marc Bozec s'invente des sources infiniment denses, ces pays de l'enfance, semés de pierres et de cailloux. Elles naissent des « rugueuses... > Lire la suite
La poésie de Marc Bozec s'invente des sources infiniment denses, ces pays de l'enfance, semés de pierres et de cailloux. Elles naissent des « rugueuses racines de la forêt d'hier ». Les oiseaux du poète arrivent à toute heure, avec leur provende de métaphores douces, violentes, tremblantes, pour dire les tensions d'être, mais inquiètes de ne pouvoir apporter les bonnes réponses. Ce livre, « Duels », interroge la force des mots, ou leur impuissance à nommer « Force centrifuge/au crépuscule du sens ». Il y aurait un désespoir définitif, s'il n'y avait pas ce lyrisme des mots sûrs. « Mes pas me ramènent au fleuve oublié de la ville », « La nuit couvre le fleuve de soie noire moirée » nous écrit l'auteur. Le temps s'échappe par la porte des mots. Les portes muettes de ce livre deviennent induites. Alors, les mots perdus du poète éclairent peu à peu les sables de la mémoire.