En quoi la montagne constitue-t-elle un milieu à part, et de quelle montagne parle-t-on ? De celle des agriculteurs, des résidents secondaires, des... > Lire la suite
En quoi la montagne constitue-t-elle un milieu à part, et de quelle montagne parle-t-on ? De celle des agriculteurs, des résidents secondaires, des écologistes, ou de celle des aménageurs du territoire... ? On doit parler "des" montagnes : un pluriel, source d'enjeux contradictoires. À quoi sert un office du tourisme ? Pourquoi interdire à un paysan de moderniser sa maison, sous prétexte que les transformations ne sont pas dans le style du pays ? Qu'est-ce qui justifie qu'un site soit dévolu au ski et à l'immobilier, ou classé et protégé ? Qui décide et comment ? Des conflits sur lesquels, le plus souvent, les montagnards eux-mêmes n'ont pas prise, ou si peu... Certes, il ne s'agit pas de bricoler une nouvelle utopie rustique, peuplée de "bons sauvages". Au contraire, en s'appuyant sur des données concrètes et actuelles, ce livre plaide pour que les montagnes redeviennent un banc d'essai de l'invention démocratique. Des montagnes où pourrait s'essayer une politique régionale plus proche des réalités vécues par leurs habitants ; une politique génératrice d'identités fortes, et porteuse de réelles coopérations transfrontalières. Au cour même de ces coopérations, se joue peut-être l'intégration européenne, non seulement économique, mais aussi sociale et solidaire.