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Les débats sur la technique voient s'affronter souvent des positions tranchées entre technophiles et technophobes. On avancerait sans doute en déplaçant la question de la valeur et des dangers des artefacts techniques vers une réflexion philosophique plus profonde sur la technicisation de la vie et du monde, qui mérite généalogie et archéologie. Cet ouvrage, qui réunit plusieurs philosophes réputés de la question, veut à cet égard convoquer au débat les pensées de Martin Heidegger et de Michel Foucault qui ont permis à travers leurs usages de la terminologie du Gestell et du dispositif de renouveler la question de la technique. Même si M. Foucault a été marqué par les analyses heideggériennes, il s'agit d'aller bien au-delà de la question des influences. Les langues d'appartenance de ces termes, leurs traductions deviennent aussi l'occasion d'explorer à nouveaux frais la complexité de la question. Il s'agit aussi de mesurer la pertinence de ces termes à travers toutes sortes de mises en oeuvre qui vont des nanotechnologies à Internet ou à l'informatique jusqu'aux sciences de l'administration. À cet égard ils renvoient certes à des savoirs et des pouvoirs, caractéristiques d'un moment de l'histoire, mais peut-être aussi à une longue histoire et même à des orientations métaphysiques qui ne sont pas loin d'un destin. A PROPOS DE L'AUTEURValentina Tirloni, philosophe et juriste, est actuellement post-doctorante à l'Institut de recherches philosophiques de Lyon (Université Jean Moulin Lyon 3), dont elle est aussi coordinatrice scientifique depuis 2007. Ses travaux de recherche portent sur la philosophie politique, la philosophie de la technique et les imaginaires de la technologie.