"L'auteur propose ici un modèle inédit d'interprétation de l'art centré sur le conflit psychique inhérent à chaque oeuvre. Est ainsi promue une... > Lire la suite
"L'auteur propose ici un modèle inédit d'interprétation de l'art centré sur le conflit psychique inhérent à chaque oeuvre. Est ainsi promue une vraie poïétique de la perturbation. De la théorie aristotélicienne de la création, l'auteur retient le jeu des quatre causes qu'elle renouvelle à la lumière des propositions freudiennes et post-freudiennes. C'est-à-dire que le capital pulsionnele, le degré de bisexualité, la capacité à élaborer deuils et choix, enfin l'emprise sur le matériau sont désormais les figures analytiques auxquelles répondent secrètement les oeuvres d'art. Considérés avant tout comme des créatures vivantes, films, tableaux, images dites virtuelles ou de synthèse sont donc à la fois des individus organisés et dotés d'une structure psychique précise et des personnes possédant un destin. Conviée en ces lieux où l'oeuvre dévoile sa vulnérabilité, l'exégèse s'attelle à travailler au bord du gouffre, là où l'art à tout instant risque de se perdre, n'était ce le recours à ce que l'auteur nomme une "greffe métaphorisante" : Antonioni et sa conception du vide, Fincher et le fétichisme, Kurosawa et l'irreprésentable, Lynch et les figures de l'excès, tels sont quelques territoires de l'expérience ici menée."Montées" sur les paroles du patient, les interprétations psychanalytiques permettent en outre à l'auteur de développer une herméneutique de montage pour le moins intrigante, tandis que certaines données princeps du cinéma viennent comme enrichir ce moment si crucial de la cure."Texte de couverture