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Avec la Révolution les églises et cathédrales appartiennent désormais au domaine public. Elles continuent néanmoins à assumer leur fonction première en dépit de leur état de ruine, leur affectation ou leur abandon. Alors, même si de nombreuses voix se font entendre réclamant justice pour ce patrimoine voué à disparaître, malgré la création des Monuments historiques, elles demeurent à la merci de leurs propriétaires, qu'ils soient municipalités, particuliers, ministère de la Guerre,... voire de leur principal affectataire, l'Église. Cette dernière, effectivement, 's'engage dans les travaux pour une nouvelle organisation du culte, doit répondre au besoin d'espace lié à la hausse de la population et souhaite embellir ses édifices cultuels, politique d'ailleurs largement suivie par l'État. Ainsi, réparer, restaurer, mettre en valeur, achever des églises et cathédrales laissées imparfaites devient le mot d'ordre de ce siècle. Mais l'enthousiasme va trop loin et une nouvelle prise de conscience s'opère alors que se creuse le fossé entre l'Eglise et l'État. Avec la Séparation, les cathédrales et les plus belles de nos églises tels les châteaux, remparts, antiquités... deviennent des Monuments historiques. Immobilisées dans le temps, elles sont condamnées à rester telles qu'elles ont été conçues, ou revues de manière à ce qu'elles puissent traverser les siècles sans être dénaturées ou détruites... Se pose alors la question de l'édifice cultuel et de son avenir puisque celui-ci, décidément vivant, ne peut se concevoir tel un monument, un cliché, témoignage d'un -instant de l'histoire de notre pays.