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Partager les savoirs, telle pourrait être la devise de notre monde moderne. Son application au milieu universitaire passe par la récente réforme LMD qui doit rendre techniquement possible un cursus universitaire à l'échelle européenne. La vieille universitas des temps médiévaux serait-elle en train de renaître ? Si la circulation des étudiants ne peut être que bénéfique en permettant une prise de conscience d'une identité européenne, la mise en oeuvre d'un cursus européen n'est pas sans difficulté. Car la formation des juristes est spécifique à chaque pays et relève des traditions nationales. La formation du juriste dépend de la place qu'il occupe dans la société. Veut-on d'un juriste citoyen actif, capable de s'interroger sur les fondements de la loi, sa pertinence, ou bien d'un juriste " garagiste ", technicien des lois ? La moindre importance de la pensée, aux prises avec les tentations totalitaires ou intégristes, impose la vigilance. Derrière le voeu pieux de l'ouverture internationale, la tentation n'est-elle pas de passer les cursus universitaires au rasoir d'Ockham ? Pour sa quatrième journée d'études dédiée à notre collègue Kasra Vafadari, parangon de ce cosmopolitisme universitaire, le Centre d'Histoire et d'Anthropologie du Droit propose d'explorer, dans une perspective comparatiste, un thème peu étudié, celui de l'apprentissage du juriste, des techniques d'éducation juridique en Orient et en Occident. Une même nécessité se trouvait au coeur de la troisième journée d'études dédiée à Kasra Vafadari intitulée Orient-Occident. La foi et le monde dont l'objet était de s'interroger, à travers différents exemples tant orientaux qu'occidentaux, sur les relations tumultueuses vécues depuis plus de trois mille ans par le couple spirituel/temporel.