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Deux Alsaciens de vieille souche. Deux amis de toujours. Deux Français au grand cour. Poète autant que peintre, auteur d'une extraordinaire, polychrome et lumineuse « mythologie alsacienne », illustrateur de Dhotel, Camille Claus a dit un jour de lui-même : « ...né sur les bords du Rhin, dans ce pays-jardin souvent convoité et violenté par des rois et des tyrans, fils d'un peuple de paysans, de commerçants et de soldats, je suis retourné à ma terre, décidé à n'être que moi-même : un rêveur en quête d'images de paix et de bonheur. » Écrivain, médecin, mystique et polyglotte, globe-trotter infatigable des paysages de l'infini, disciple de Jean Ray, traducteur de Rainer-Maria Rilke, Bernard Schmitt a récité ses contes, avant de les écrire. C'est sans doute ce qui a apporté à l'ouvre, et sa musique, et sa magie. Camille Claus et Bernard Schmitt ont des projets communs pour l'avenir. Le premier veut brosser les décors des pièces dramatiques du second. Le second veut mettre des textes lyriques sous les plus nacrées des toiles du premier. Pour l'instant, ce qui est certain, c'est que par la pureté de leur langage, par l'enthousiasme de leurs âmes, par la volonté de leur savoir, Camille Claus et Bernard Schmitt, avec « dix-neuf contes pour innocents voyageurs », ont réussi la gageure de Faust vieillissant : ...ils diront à l'instant qui passe : demeure donc, tu es si beau ! Leurs fidèles et nombreux lecteurs ne se plaindront sûrement pas de cette victoire.