La divagation n'est pas limitée aux bestiaux. C'est aussi un genre littéraire. Ici alternent : poèmes polaroïd, poèmes d'ameublement, poèmes illisibles,... > Lire la suite
La divagation n'est pas limitée aux bestiaux. C'est aussi un genre littéraire. Ici alternent : poèmes polaroïd, poèmes d'ameublement, poèmes illisibles, proses lentes et, puisque ce qui est privé est public (c'est ainsi que nous nous comportons publiquement), fragments de lettres reçues et de carnets. Ces Mélanges Adultères, ou morceaux d'une longue histoire sans action mais à usage quotidien, pourraient n'être que le spectre « d'un livre du moi abondamment découpé ou déchiré ». Si la langue est un muscle, l'os, à furieusement enterrer-déterrer-ronger, semblerait être, plutôt que le vieil os de la mort, celui de la poésie. La poésie seule, et considérée ici « parce qu'elle pose le plus extrêmement aujourd'hui la question de la survie ».