La stupeur : quand Dieu eut pour la première fois la curiosité de se regarder dans un miroir, il s'aperçut avec stupeur qu'il ne s'y reflétait aucune... > Lire la suite
La stupeur : quand Dieu eut pour la première fois la curiosité de se regarder dans un miroir, il s'aperçut avec stupeur qu'il ne s'y reflétait aucune image. C'est alors qu'il se posa la question qui troublait tant d'hommes depuis longtemps. Épouvante de la mort, incurable incrédulité, certitude du dérisoire de toute existence... De comptes à régler en contes de cauchemar, l'anti-métaphysique de Sternberg devait fatalement donner cette suite rageuse de divagations centrées sur une même cible : Dieu, sa vie secrète, ses intuitions de génie et ses remords tardifs, sa prédilection pour les pièges mortels, ses sidérantes et sidérales créations, ses mystérieuses ratures. Soit une pièce en un acte (un acte lourd de conséquence !) et quelque 140 contes parfois blasphématoires, souvent simplement absurdes, toujours teintés d'humour noir, où l'irresponsabilité divine se confronte à l'imbécillité humaine, seule notion, au fond, qui puisse donner une idée approximative de l'infini.