Si l'on commence par « Dieu est... », que pourra-t-on dire de plus que Dieu « est dé-coïncidence »? Au risque, sinon, de rabattre Dieu dans de l'«... > Lire la suite
Si l'on commence par « Dieu est... », que pourra-t-on dire de plus que Dieu « est dé-coïncidence »? Au risque, sinon, de rabattre Dieu dans de l'« être », dans du dogme et de l'idéologie.
Or, en avançant que Dieu ne saurait « être » que dé-coïncidence, on ré-entendra du même coup, dans l'Évangile de Jean, l'inouï de la Nouvelle faisant dé-coïncider le vivant du vital et promouvant l'intime du sujet.
S'il faut dé-coïncider du monde pour la vie du monde, c'est dans cette dé-coïncidence que se déploie l'« esprit ».
Façon aussi de laver « Dieu » des re-coïncidences qui l'ont fait verser aujourd'hui dans l'indifférence, pire que sa « mort » proclamée.
La dé-coïncidence est un concept de terrain fissurant les blocages installés - aussi pour « Dieu ».
F. J. lturel, il n'a eu cesse de traverser les seuils entre
François Jullien a écrit Ressources du christianisme, aux Éditions de l'Herne en 2018, et Moïse ou la Chine, quand ne se déploie pas l'idée de Dieu, aux Éditions de l'Observatoire en 2022.