Les faits religieux de l'Antiquité à l'époque contemporaine. Ce volume des Problèmes d'histoire des religions est dédié au Professeur Alain Dierkens,... > Lire la suite
Les faits religieux de l'Antiquité à l'époque contemporaine. Ce volume des Problèmes d'histoire des religions est dédié au Professeur Alain Dierkens, médiéviste spécialisé dans l'étude du religieux et directeur de la collection de 1991 à 2012. Se livre s'inscrit pleinement dans le sillage de la collection qui aborde le fait religieux dans une perspective à la fois diachronique et comparatiste. Les différentes contributions dépassent dès lors le cadre strict du Moyen Âge pour se pencher sur les périodes allant de l'Antiquité tardive à l'époque contemporaine. Un recueil de contributions dédié au Professeur Alain Dierkens qui revient sur la place du religieux de l'Antiquité à nos jours. EXTRAIT de Élie et Énoch gardiens du sanctuaire, de Xavier Barral i AltetDans cette brève contribution sur un aspect particulier de l'iconographie médiévale d'Élie et d'Énoch, je souligne le rôle protecteur du sanctuaire chrétien qu'ont assumé ces deux personnages fort peu étudiés en tant que couple. L'offrant à mon ami Alain Dierkens, je souhaite, avec ironie et humour, évoquer par un clin d'oil le rôle d'Alain dans la protection et la défense de nos disciplines, histoire et histoire de l'art, sans oublier l'archéologie, au sein de l'Université libre de Bruxelles et en général.À Cruas (Ardèche), dans l'église abbatiale Saint-Victor, fut retrouvée en 1849 une mosaïque de pavement au sujet iconographique exceptionnel1. Une autre mosaïque, aujourd'hui disparue, était située près de l'autel, « sur le pavé du sanctuaire », et représentait un ecclésiastique à genoux. Au début du XVIIIe siècle, elle frappa par son décor les deux savants mauristes, Martène et Durand, qui visitaient l'église. Ils en transcrivirent l'inscription fragmentaire qui l'accompagnait2. Les deux érudits bénédictins ne pouvaient soupçonner que la partie la plus importante du pavement de l'abside de Cruas était encore bien conservée sous les stalles des moines. Le 11 juillet 1849, sous l'amas de pierres et de poussière au-dessus duquel on avait installé les bancs de l'abside, l'abbé Jouve découvrit la mosaïque qui était restée enfouie, et dont le souvenir avait entièrement disparu.