Entre fascination pour le Japon et crainte de la Chine, on s'est longtemps désintéressé de la Corée. La Guerre de Corée (1950-1953), la division... > Lire la suite
Entre fascination pour le Japon et crainte de la Chine, on s'est longtemps désintéressé de la Corée. La Guerre de Corée (1950-1953), la division de la péninsule entre un Nord communiste et un Sud capitaliste, les camps de concentration au Nord et le miracle économique au Sud, c'est à peu près tout ce que ce pays évoquait. Puis, les Jeux olympiques de Séoul et la conversion du Sud à la démocratie (1988), la coupe du monde de football (2002) ou la réussite insolente de conglomérats comme Samsung, Hyundai ou L. G. ont commencé à nous intriguer.
Mais cette curiosité croissante qui, pour les cinéphiles ou les internautes, n'est pas loin de tourner à la « Corée-mania », véhicule encore nombre d'idées reçues : « La Corée du Nord est communiste et la Corée du Sud capitaliste », « Les Coréens sont obéissants et disciplinés », « Les Coréens sont les champions des nouvelles technologies », « Le cinéma coréen est un des plus inventifs au monde », « Tous les Coréens s'appellent Kim ».
Regards croisés d'un Français fin connaisseur de la Corée et d'un journaliste coréen, cet ouvrage vise à dépasser ces images d'Épinal qui collent encore au « Pays du matin calme ».
Pascal Dayez-Burgeon, agrégé d'histoire, ancien élève de l'ENA, est directeur adjoint de l'Institut des sciences de la communication du CNRS. Il a été diplomate en Corée de 2001 à 2006.