La violence est ce double des relations sociales, celui que l'on cache, que l'on veut ignorer, l'envers de ce qui apparaît lorsqu'il est question de... > Lire la suite
La violence est ce double des relations sociales, celui que l'on cache, que l'on veut ignorer, l'envers de ce qui apparaît lorsqu'il est question de confiance, de complémentarité, d'échange. Si la violence est ce double, c'est parce qu'elle apparaît en négatif, comme une force de destruction des relations, de la prévisibilité, de la coopération. Pourtant ce double n'est pas univoque. L'usage de la violence peut même être indispensable à l'expression d'une liberté, d'une autonomie, du respect de soi, de la défense des plus faibles. Néanmoins, la violence fait partie de ces liens négatifs, ceux qui ne sont pas souhaitables et qui ne sauraient être valorisés que dans certains cas limites. Cerner ce que recouvre le concept de violence, comment il s'articule avec plus ou moins de bonheur aux représentations et aux faits auxquels on l'associe, est l'objet de cet ouvrage. Cette démarche nous aide à mieux comprendre ce qui fait violence. Quelles sont les situations qui la rendent possible ? Est-elle un défaut de contrôle de soi ou peut-elle être fondée en raison ? Existe-t-il un continuum entre toutes les formes de violence ? La guerre est-elle une violence de même nature que la violence interindividuelle, telles sont quelques-unes des questions dont traite ce livre. Il s'inscrit dans la continuité des travaux de l'auteur.