En 1806, à vingt-six ans, Clausewitz, officier prussien, assista à la défaite d'Iéna. Il tira de cette expérience l'idée maîtresse de son traité... > Lire la suite
En 1806, à vingt-six ans, Clausewitz, officier prussien, assista à la défaite d'Iéna. Il tira de cette expérience l'idée maîtresse de son traité De la guerre (1832), dont il n'acheva que le livre I : « La guerre est un acte de violence à l'emploi de laquelle il n'existe pas de limites. »
Pour Clausewitz, en effet, la guerre absolue est un duel qui doit conduire aux « extrêmes ». Cette définition abstraite, toutefois, ne correspond pas à la réalité, en raison de « frictions », autrement dit de déterminations - le hasard, le terrain, le moral des troupes. -, qui freinent la violence et l'empêchent de se déchaîner.
La vraie nature de la guerre moderne n'en est pas moins saisie ici dans ce qu'elle a de vertigineux.