L'auteur, connu comme essayiste et critique, élabore depuis 1960, une ouvre proprement philosophique : "De l'idolâtrie" en est une sorte de prélude,... > Lire la suite
L'auteur, connu comme essayiste et critique, élabore depuis 1960, une ouvre proprement philosophique : "De l'idolâtrie" en est une sorte de prélude, où il s'agit d'une critique radicale du savoir contemporain, visé sous l'angle de son intelligibilité. Suivront : Science et Nescience, à paraître dans « La bibliothèque des idées », et un Descartes qui, sur les ruines de ce qu'il faut bien appeler le quichottisme de la physique cartésienne, s'interroge sur la possibilité de formuler un cogito pour notre siècle. S'adressant à des étudiants imaginaires, Manuel de Diéguez s'efforce d'analyser l'affrontement permanent de l'individu et de l'État. Comment circonscrire et percer à jour les « images » qui régissent les comportements politiques des classes sociales ? C'est ce que tente d'élucider l'essai sur l'idolâtrie. Manuel de Diéguez analyse la structure dominante et le mépris spécifique de la nouvelle classe dirigeante, ou caste d'État. Il esquisse la réforme de l'université, et le rôle que pourraient y jouer les clercs. Par-delà les circonstances qui ont donné le ton d'un appel à ces analyses, la question est de savoir si notre époque marque la fin de l'ère idéologique des révolutions. Un nouveau type de révolution redonnera-t-il des droits réels à des citoyens réels ? Peut-être. Mais à condition que la mission du clerc parvienne à renverser entièrement l'image même que l'État se fait de sa propre personne.