« Je n'aime pas les commémorations, les célébrations : elles confirment trop la mort. Certes le passé prête au rêve, une douceur dans notre grisaille,... > Lire la suite
« Je n'aime pas les commémorations, les célébrations : elles confirment trop la mort. Certes le passé prête au rêve, une douceur dans notre grisaille, une flatterie aussi. Il donne bonne conscience. Et puis il est réalisé : on ne risque plus de se tromper. Il semble toujours que ce qui a eu lieu devait concilier dans l'histoire de la vie et la mort. On sait que la mémoire a bonne presse, mais que nous dit-elle au juste, sinon notre fatalité de salut ou de perte. Elle transfigure le passéisme en optimise, la rumeur en légende, l'histoire en dogme, et voilà une stèle immobile. » P. S. R.