Chaillot c'est, à Paris, une colline : la colline du théâtre. Territoire détourné du XVIe arrondissement, Jean Vilar y établit, en 1951, son Théâtre... > Lire la suite
Chaillot c'est, à Paris, une colline : la colline du théâtre. Territoire détourné du XVIe arrondissement, Jean Vilar y établit, en 1951, son Théâtre national populaire, le T. N. P. de Chaillot à Chaillot. Pour une génération, celle d'Antoine Vitez et celle d'Émile Copfermann, le T. N. P. a constitué, en quelque sorte, une enfance du théâtre. On revient, dit-on, sur les pas de son enfance. Est-ce vrai ou non ? Personne ne sait vraiment, mais le hasard a tout de même fait que Chaillot a ponctué la vie théâtrale d'Antoine Vitez, en partie celle d'Émile Copfermann, puisqu'ils se connurent aux aubes du T. N. P. de Vilar, et par lui. En novembre 1981, trente ans après Vilar, Vitez ouvre son Chaillot, devenu Théâtre national. Le prétexte était donc bon pour réfléchir à deux sur le théâtre, et sur la vie qu'on y joue : sur la vie théâtrale. Sur ce qui fait vivre et sur l'avenir, sur ce qu'on aime et ce qu'on déteste, quand on s'intéresse au monde comme il va. Par la force des choses, De Chaillot à Chaillot retrace ainsi plusieurs aventures. L'ancienne : comment on se consacre au théâtre et ce qui en résulte quand, comme Vitez, on est acteur, metteur en scène, traducteur, poète. La nouvelle, qui entrelace l'autre, les spectacles en cours, comment ils avancent et comment le monde y donne son mot, ou pas.