A Gustave Geffroy.
Vers le soir, un griot est venu devant ma tente...
Un griot jeune ou n'ayant pas assez vécu, maigre encore, la bouche tendre,... > Lire la suite
A Gustave Geffroy.
Vers le soir, un griot est venu devant ma tente...
Un griot jeune ou n'ayant pas assez vécu, maigre encore, la bouche tendre, l'oil un peu resté naïf...
Il portait un boubou trop vieux, mais propre ; et sa minuscule guitare, la caisse en forme de sébile, montrait des cordes neuves.
En chantonnant, il m'a salué ; puis, silencieux et digne, il s'est accroupi.
Mais j'ai suivi la direction de ses regards, et j'ai compris qu'il avait faim, car il contemplait la cuisine que mes noirs préparaient en plein air.
Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.