« L'entropie, c'est quoi ?L'entropie, ça va avec l'impéritie, comme la poule avec l'oeuf et vice-versa. Comme Moïse et la fille de Pharaon. Comme... > Lire la suite
« L'entropie, c'est quoi ?L'entropie, ça va avec l'impéritie, comme la poule avec l'oeuf et vice-versa. Comme Moïse et la fille de Pharaon. Comme la vérole et le bas-clergé. Comme la manne et le désert. Mais encore ? L'entropie, c'est quand tout empire, empiriquement et in situ, et qu'on peut plus échapper à l'empire du pire. L'entropie, c'est simple, dit la Poulette, l'entropie, c'est notre père. » Quand un bricolo-parachutiste se lance dans des travaux de terrassement avec ses deux enfants, et que le tout nous est conté par une styliste qui joue de tous les claviers référentiels (Rabelais, Céline, Queneau, Melville, London, Vallès, Twain, Wittig.), le lecteur jouit deux fois : du texte littéral en surface, du jeu littéraire en profondeur. Une bétonneuse indomptable, des mesures suspectes, un koala en peluche, des jurons (« On apprenait du vocabulaire, tous les mots techniques de l'art : clef de 12, salope, goupille, joint, vérole, collier, cruciforme, putain et va t'faire foutre ») et une Guerre des boutons version Pantagruel ... Une machine à laver ensablée, une dalle en béton à couler, le parkinson de la bétonneuse qui précipite Poulette, la sour cadette, toute entière « dans l'béton », transformée en statue de pierre : Une catastrophe plus catastrophique qu'Azincourt, les Thermopyles, Waterloo. La course du père à travers les champs, le renfort d'un taureau : décoffrera-t-on à temps la sour Poulette ?