L'empereur Auguste Commode vit ses dernières heures au milieu d'un banquet à Rome. À ses invités, il raconte ses exploits guerriers et ses récentes... > Lire la suite
L'empereur Auguste Commode vit ses dernières heures au milieu d'un banquet à Rome. À ses invités, il raconte ses exploits guerriers et ses récentes conquêtes sur les bords du Danube. Tyrannique et sanguinaire, vulgaire et débauché, il s'identifie au demi-dieu Hercule et se déclare plus grand que Jupiter. Après son assassinat, le Sénat proclame la damnatio memoriæ, la condamnation à l'oubli : on efface son nom, on détruit les statues à son effigie.
Sébastien Dodge s'inscrit en faux contre cet oubli, contre cette censure totale, et ressuscite, dans une pièce burlesque et gore, la mémoire de ces assoiffés de pouvoir et de sang qu'étaient les maîtres de l'Empire romain du IIIe siècle, successeurs légitimes ou usurpateurs. Plus de soixante personnages défilent, des plus tragiques aux plus pathétiques, dans ce condensé théâtral d'ascensions et de chutes. Entre rire et malaise, extravagance et parodie, tous ces figurants de l'histoire seront avalés par la spirale infernale de la violence. Damnatio memoriæ : pour la rédemption de la mémoire et l'obligation de se rappeler que les tyrans existent toujours.
Comédien, dramaturge et metteur en scène, Sébastien Dodge a tenu de nombreux rôles aussi bien au théâtre qu'à la télévision. Damnatio memoriæ est sa cinquième pièce.