L'élargissement de l'Union Européenne (UE) officialisé en mai 2004 n'est ni le premier, ni le dernier. Comme pour chaque décision de cette nature,... > Lire la suite
L'élargissement de l'Union Européenne (UE) officialisé en mai 2004 n'est ni le premier, ni le dernier. Comme pour chaque décision de cette nature, les débats sont nombreux et l'on compte autant de partisans que d'opposants. A peine celui-ci est-il entériné que se profilent de nombreuses controverses à propos du prochain élargissement qui concerne la Bulgarie, la Roumanie et la Turquie. A propos de la Turquie, deux ou trois raisons essentielles peuvent être avancées : de par sa taille démographique, la Turquie est un grand pays de près de 70 millions d'habitants comparativement aux dix nouveaux membres (75 millions) ou aux deux prochains cités (30 millions). C'est aussi un pays dont l'histoire et la géographie sont riches et dont on ne peut faire l'impasse pour qui veut comprendre où et quand commence l'Europe. C'est encore un pays républicain, laïc où la population est en grande majorité musulmane. Rien de tel dans les élargissements précédents ou à venir, du moins à propos de la Bulgarie et de la Roumanie. Il apparaît utile à la réflexion de cerner les atouts et les limites des pays candidats en vue d'un élargissement dont certains fixent la date à 2007 pour les deux anciennes économies socialistes et à 2012 ou 2015 pour la Turquie. Une démarche comparative et pluridisciplinaire entre les trois pays cités et ceux qui viennent de rejoindre l'UE semble adéquate pour éviter tout jugement hâtif. Les Troisièmes Journées Européennes de l'Université Galatasaray ont apporté une contribution essentielle à ce débat.