La doctrine islamique, où le temporel et le religieux sont indissociables, met l'accent sur la coopération, « l'esprit communautaire », sur l'ensemble... > Lire la suite
La doctrine islamique, où le temporel et le religieux sont indissociables, met l'accent sur la coopération, « l'esprit communautaire », sur l'ensemble (le groupe) plutôt que les parties (les individus). Les principes islamiques prônent un choix de société basé sur l'effort d'analogie (quiyas), la pensée créatrice (ijtihad), l'accord unanime (ijma') et la concertation (shura). Cependant, cet effort d'interprétation personnelle (ijtihad) pour comprendre et interpréter les lois, acte central de la philosophie en islam, a été déclaré clos au IXe siècle. Le triomphe du courant littéraliste Hambalite sur les autres courants Mu'tasilite et des Falasifa a créé une réalité très éloignée de ces principes fondamentaux qui doivent forger une société du juste milieu. Le courant littéraliste a transformé la morale religieuse en lois juridiques et transposé un message de vie, le message révélé, en règles de doctrine, plus soucieux du légalisme que d'évolution du niveau culturel et spirituel de l'homme. Ceci sonna, donc, le glas du temps de la grandeur et la fin de toute évolution dans le monde arabo-musulman.