Denis Lapière a débuté sa carrière de scénariste avec Michel Constant pour qui il crée la série Mauro Caldi (six titres chez Alpen).
Très vite, il multiplie les collaborations :
Le Coeur Mangé avec Marc Renier (Editions du Lombard)
Alice et Léopold avec O. Worniak (cinq titres chez Dupuis)
Maurocaldi avec M. Constant (six titres chez Alpen)
Charly avec Magda (cinq titres chez Dupuis - Repérage)
Bahamas, Bullwhite (Albin Michel)
et Le Bar du Vieux Français (en deux tomes chez Aire Libre)
avec J.
P. Stassen...
La Race des Seigneurs : La Mémoire Brûlée avec Courtois
(chez Dargaud)
La Saison des Anguilles avec Pierre Bailly (Collection Long Courrier chez Dargaud)
Il reprend également les scénarios de la série Tif et Tondu avec Sikorski (quatre titres chez Dupuis).
Charly et Le Bar du Vieux Français collectionnent à eux deux pas moins de dix prix d'importance attribués dans quatre pays différents (Hollande, Suisse, Belgique et France) dont l'Alph'Art Coup de Coeur à Angoulême...
Benjamin Benéteau naît le 28 février 1985 à La Roche-sur-Yon, en Vendée.
Mais c'est à Tahiti, en Polynésie française, qu'il passe son enfance et son adolescence.
Attiré dès son plus jeune âge par les BD du magazine J'aime lire ou encore par « Yakari », il se fait des frayeurs en découvrant trop jeune « Jérémiah » et « Thorgal » ! Pas de quoi, heureusement, décourager sa passion du dessin... C'est ainsi qu'à 10 ans Benjamin crée « Romulus et Rémus », petite BD très influencée par « Calvin et Hobbes ».
Il apprend ensuite à recopier des voitures dans les moindres détails, imitant un grand frère souhaitant devenir designer automobile. A 14 ans, Benjamin se fait offrir des recueils du Journal Spirou et formule pour la première fois le vou de devenir dessinateur. Une vocation entretenue par l'énorme bédéthèque de son beau-frère, grâce à laquelle il découvre Hermann, Giraud, Loisel, Tardi ou encore Tome & Janry qui deviennent ses dieux grâce à deux « Spirou » rentrés dans la légende : Luna Fatale et Machine qui rêve.
C'est pourtant le cinéma qui attire Benjamin Benéteau. Mais la formation de réalisateur qu'il compte intégrer exigeant un Bac+3, il décide de s'envoler pour la Belgique en 2002, direction l'école de Saint-Luc, afin d'y apprendre la BD - autant joindre l'utile à l'agréable ! Une fois sur place, Benjamin va toutefois se passionner pour le média dessiné, en particulier après un projet d'album, malheureusement avorté, avec le scénariste et réalisateur belge François Troukens.
Le cinéma attendra.
En 2008, contacté par Mathieu Reynès, il réalise les décors de la série « Alter Ego », scénarisée par Denis Lapière. En charge des décors, puis du dessin de quelques voitures dans le Dossier Michel Vaillant consacré à Michael Schumacher, Benjamin se voit ensuite proposer par Philippe Graton - le fils du créateur de Michel Vaillant - de retrouver Lapière sur un nouveau projet : « Michel Vaillant - Nouvelle saison », très attendue relance de la série mythique.
La mission de Benjamin : assurer les décors ainsi que le design des nouvelles Vaillante. Après 6 albums en duo avec Marc Bourgne qui s'occupe des personnages, il dessine seul le tome 7 de « Nouvelle Saison ». Un rêve pour le jeune homme, fan de sport automobile depuis toujours. Depuis 2012, 8 tomes de « Michel Vaillant - Nouvelle saison » sont parus, dont le dernier en date, 13 jours, sorti en 2019.
Petit détail piquant : Benjamin n'avait pas le permis lorsqu'il a commencé à dessiner « Michel Vaillant ». Ce qui l'a convaincu de le passer ? Être obligé de refuser un essai au volant d'une Vaillante Grand Défi, produite à 16 exemplaires, sur le circuit des 24H du Mans !
Respectant au plus près l'esprit de Jean Graton, Benjamin Benéteau a su adapter son trait aux canons de narration actuelle, donnant puissance et souffle à « Michel Vaillant - Nouvelle saison », série scénarisée par Denis Lapière et Philippe Graton.
Capable de respecter dans le moindre détail des bolides existant, Benéteau est passé maître dans l'art de concevoir de tout nouveaux véhicules, qu'il fait vrombir de manière incroyablement réaliste dans ses Grands Prix de papier sentant bon la gomme.