Arthur Rimbaud est né à Charleville en 1854. de naissance bourgeoise, il ne songe qu'à s'enfuir de cette ville et de cette origine qui ne lui conviennent pas. Dès 16 ans, il écrit des poésies qu'il décide d'envoyer aux poètes du Parnasse et à Verlaine en particulier. Il se veut le « Poète Voyant », par opposition au Romantisme, ses vers veulent dire le vrai « par le dérèglement de tous les sens », et se plie à l'injonction qu'il s'est fixé : « il faut absolument être moderne ».
En 1973, suite à un été d'errances avec son ami Verlaine, il publie Une Saison en enfer, le seul recueil qu'il ait écrit en vue d'être édité. Par la suite, c'est Verlaine qui se chargera de regrouper ses poèmes et de les faire publier, comme les Illuminations. En 1876, Rimbaud signe un engagement de 6 ans avec l'armée coloniale hollandaise, et déserte deux mois plus tard. Il disparaît et personne ne sait où il se trouve.
En 1891, frappé d'une tumeur au genou, Rimbaud est rapatrié à Marseille, où il se fait amputer de la jambe. Il meurt le 10 novembre 1891, à 37 ans.
Paul Verlaine naît à Metz en 1844. Baccalauréat en poche en 1864, il entame des études de droit à Paris qu'il délaissera bien vite au profit de l'écriture de poèmes, porté par l'ambiance des cafés et des cercles littéraires qu'il fréquente avec assiduité.
En 1866, il publie son premier recueil Poèmes Saturniens, qui annonce déjà sa plume mélancolique. Il est alors âgé de 22 ans. À 25 ans, il rencontre Mathilde Mauté qu'il épouse en 1870. Il fait ensuite la connaissance de Arthur Rimbaud en 1871 avec qui il va vivre une liaison passionnelle et orageuse, qui se terminera par une peine de prison de trois ans pour Verlaine, après un coup de revolver malheureux.
Il divorce de Mathilde Mauté en 1874. Malgré de nombreux vagabondages au cours des années où il enseigne en Angleterre et en France, sa notoriété n'est plus à prouver. Il est d'ailleurs élu « Prince des Poètes » par ses pairs, à la mort de Leconte de Lisle. Verlaine meurt à Paris le 8 janvier 1896 dans la misère, laissant derrière lui des ouvres qui vont inspirer le courant Symboliste, comme Les Fêtes galantes (1869), La Bonne Chanson (1870, 1872), Romances sans paroles (1873-1874), Sagesse (1880-18811), Amour (1888), Parallèlement (1889), Bonheur (1891) et Chansons pour elle (1891).