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De même qu'un jour a disparu l'esclavage, forme d'existence longtemps admise de nombreux humains, de même disparaîtra demain le sexage, forme également admise à l'heure actuelle de l'existence des êtres humains appelés femmes (du latin foemina, de moindre foi). Dans cet ouvrage, Michèle Causse s'attache à montrer que la condition de celles qu'on appelle « dividues » n'est pas éternelle et qu'un jour prochain elles ne se laisseront plus sexiser ni sexualiser mais seront des êtres non divisibles, dotés d'un soi à soi. La construction des genres apparaîtra alors pour ce qu'elle est : une monstruosité conceptuelle émanant d'un diviseur et au bénéfice de lui seul. L'inventivité lexicale est ici mise au service de toute l'espèce sapiens, afin que ne règne plus sur terre le seul langage jusqu'ici connu et placé sous le signe du phallus, à savoir l'androlecte. L'apparition de l'alphalecte, à laquelle nous assistons ici, met fin à l'empire du (seul) sens et instaure les conditions d'une éthique de vie pour tous les corps parlants de la planète.