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« Nous avons non seulement le droit, mais le devoir de comprendre la définition de Chalcédoine à la fois comme un aboutissement et comme un commencement. Il nous faudra nous écarter d'elle, non pour l'abandonner, mais pour mieux la comprendre, pour la pénétrer avec toute notre intelligence et tout notre coeur, pour devenir à travers elle plus proche de l'indicible Inaccessible, du Dieu sans nom, qui a voulu que nous le cherchions et le trouvions dans le Christ Jésus et par lui. Nous reviendrons toujours à cette formule parce que, quand il faudra dire brièvement ce que nous rencontrons dans l'ineffable connaissance qui est notre salut, c'est toujours à l'humble et sobre clarté de la définition de Chalcédoine que nous aboutirons. Mais nous n'aboutirons vraiment à elle (ce qui est autre chose que de se borner à la répéter) que si elle est, pour nous, non seulement un point d'arrivée, mais aussi un point de départ [.]. La théologie contemporaine ne peut être que difficilement séparée de tout son passé. » Karl RAHNER, Écrits théologiques, t. I, Paris, DDB, 1957, p. 117 ; 119. « Le Concile fait exactement ce que faisaient les Pères, c'est-à-dire qu'il contemple l'Église et la richesse de son mystère par des images, alors que la plupart des traités réfléchissaient sur l'Église par le moyen d'une conceptualisation empruntée à la philosophie sociale. Il y a donc un changement de méthode assez remarquable, et qui est certainement un fruit du ressourcement patristique. » D. GIANOTTI, « Les Pères de l'Église et Lumen gentium », in Ressourcement. Les Pères de l'Église et Vatican II, Paris, Cerf, 2013, p. 20.