Répondant à une véritable « vocation asiatique », titre d'un autre de ses ouvrages, Jean-Pierre Fontaine a pris son envol vers l'Asie en 1945,... > Lire la suite
Répondant à une véritable « vocation asiatique », titre d'un autre de ses ouvrages, Jean-Pierre Fontaine a pris son envol vers l'Asie en 1945, alors que les hostilités en Europe venaient à peine de se terminer. Un hydravion de la B. O. A. C. le conduisait en sept jours à Hong Kong, au départ de Bournemouth. L'auteur a pu assister à Shanghai et à Tientsin à l'écroulement du régime de Chang Kaichek. Il se trouvait dans cette cité industrieuse de la Chine du Nord lorsque les soldats de la huitième armée étaient en train d'effectuer leur marche conquérante vers le Sud. Il a gardé un préjugé favorable à l'égard de la Chine Nouvelle ou plutôt de la Chine de toujours chez laquelle s'est accomplie la plus grande révolution de l'histoire. Il diffère en cela résolument des conceptions plus négatives que d'autres écrivains, semblant regretter les jours du mandarinat, nourrissent volontiers à l'égard de ce pays. Les circonstances ont voulu par la suite que Jean-Pierre Fontaine séjournât plusieurs années à Bagdad, où il assista à la révolution de 1958. Il a décrit cette période troublée dans « La signification économique du Moyen-Orient - La phase du pétrole », qui revêt de nos jours une singulière actualité. Une force irrésistible l'a toutefois reporté vers l'Extrême-Orient, où il s'est encore attardé de nombreuses années. Il n'a pas seulement revu la Chine, « cette obsession », mais il a de plus résidé dans les contrées du Sud-Est Asiatique dont il souligne l'affranchissement après les temps de la colonisation. « Connaissance de l'Extrême-Orient » : Le titre peut paraître ambitieux. Il est cependant le fruit de patientes recherches et de haltes prolongées en Chine, à Hong Kong, en Indonésie, à Singapour et aux Philippines. L'auteur est ainsi resté fidèle à sa vocation du début. Il croit au rôle primordial de la Chine en Extrême-Orient. Il plaide avec passion pour une sinologie qui doit se renouveler. Il se penche longuement aussi sur le phénomène du sous-développement qui affecte surtout les pays du Sud-Est Asiatique. Une des idées-forces est que l'Asie, où la Chine et le Japon occupent une place prépondérante, ne manquera pas progressivement de jouer un rôle qui pourrait être déterminant. Il n'hésite même pas à affirmer que le siècle suivant lui appartiendra suivant toute probabilité. Le nouveau livre de Jean-Pierre Fontaine ne peut manquer de donner à réfléchir. Sa « Connaissance de l'Extrême-Orient » est basée sur une longue expérience d'une des régions du monde où le destin le ramènera sans doute un jour.