Ces poèmes sont, le plus souvent, les litanies d'une sensibilité blessée, que la foi et le courage redressent.
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Ces poèmes sont, le plus souvent, les litanies d'une sensibilité blessée, que la foi et le courage redressent.
Le monde nous est, sans cesse, offert dans sa beauté, qui doit rendre moins graves nos blessures intimes. Dieu est la loi, l'amant idéal, la pitié fraternelle et le « tendre secret ».
Le poète fête la Noël avec les enfants du monde, et l'épanouissement de la nature. L'oiseau, « le clapotis des feuilles », la cendre du feu de cheminée, les étoiles de la nuit. Des choses simples, valables pour nous tous. Le poids des larmes et des regrets est tenu en respect. En une corbeille naïve, les images et les soucis extérieurs et intérieurs sont présentés à celui qui voit, qui écoute, qui sait tout. L'arbre symbole. La feuille. La danse des choses naturelles a un sens. Le matin reste « divin », malgré le nombre de rêves « brisés ».
Notons, comme toujours dans les poèmes de Jeannie Vamier, l'élégance d'une délicatesse infinie et toute en blasons, la vision intense des choses, les échos rares d'une immense tristesse, tenue à distance le plus souvent.
Des rêves de jeunesse, malaxés avec les échecs et les solitudes. Le père, la mère. La Vierge Marie. La mer. Entre l'espoir et le délire des images, la beauté est promesse de certitude. Cela se répète en incantation : « Un jour, j'irai te voir ». Dieu attendu. Il faut sagement « éteindre » en nous toute frivolité, la dureté, l'envie, le « mal » en général, et ne jamais oublier de sourire. Rechercher aussi « le serment/avide de l'enfance ».
De nombreuses images magnifiques montent en insurrection de mystère, par exemple : « Le vent distille un bruit/convulsif de vendange ».
On est parfois en butte au mystère ou à la féerie.
Se poursuit le combat du poète pour se libérer, et explorer tous les possibles d'une confiance ardente et cartésienne, à travers le bain cosmique.