« Il arriva que le City of Benares, trois-mâts francs, devint un jour son seul maître après Dieu sous le ciel et la mer. L'aventure qui lui valut,... > Lire la suite
« Il arriva que le City of Benares, trois-mâts francs, devint un jour son seul maître après Dieu sous le ciel et la mer. L'aventure qui lui valut, sans autre mal, de perdre son équipage, n'a pas laissé de traces dans la mémoire des hommes. » Ainsi commence ce conte mystérieux. Un bateau nommé le City of Benares se retrouve sans capitaine ni matelots à bord. Personne ne sait où ils sont passés, et le bateau continue malgré tout à voguer sur la mer. Le City of Benares, entièrement seul, se laisse porter par le vent, peu importe la destination...
Jean de La Ville de Mirmont (1886-1914) est un poète et écrivain français d'origine Bordelaise. Il s'installe à vingt-deux ans à Paris et occupe un emploi de fonctionnaire. Ami de l'écrivain français François Mauriac, son style s'approche de celui de Baudelaire ou de Mallarmé. Il rédige sur la mer et ses voyages qu'il ne peut pas faire (« L'Horizon chimérique », repris par Julien Clerc), ainsi que sur ses expériences en tant que fonctionnaire dépourvues d'excitation. (« Les Dimanches de Jean Dézert »). On retient aussi de lui sa mort spectaculaire lors de la Première Guerre mondiale : enseveli par un obus sur le Chemin des Dames.