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Dans un contexte de déterritorialisation progressive de la citoyenneté, les villes sont au cour des luttes socio-politiques en raison des injustices socio-spatiales qui les fragmentent (ghettoïsation, gentrification, morcellement communautaire...). Des groupes citoyens revendiquent de plus en plus leurs droits culturels et politiques, prétendent à une certaine visibilité dans l'espace public et tentent d'investir les villes par leurs modes de vie spécifiques. Le « droit à la ville », qui se nourrit du concept de justice spatiale, amène les citoyens à refuser de se laisser écarter de la réalité urbaine par des logiques discriminatoires, inégalitaires et ségrégatives. Ce renouvellement de l'investissement politique des espaces urbains est au cour de ce livre. À partir d'exemples recueillis dans des villes du monde entier (en Argentine, Inde, Turquie, Bulgarie, France...), des chercheurs interrogent les obstacles à la citoyenneté, mais aussi l'expression politique relative à cette citoyenneté, notamment à partir des affirmations et revendications identitaires contemporaines. Ils analysent les effets de la montée des identités collectives (ethniques, culturelles, religieuses...) sur la citoyenneté et, plus largement, sur les démocraties dites représentatives. Il s'agit en somme de saisir au plus près du terrain l'émergence en actes de mouvements citoyens inédits soucieux de défendre leurs conceptions de la citoyenneté.