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Cet essai revient sur la manière dont l'ouvre, la personnalité et les idées de Richard Wagner ont marqué le cinéma au travers de l'apport de deux cinéastes allemands : Hans-Jürgen Syberberg (cinq films tournés entre 1972 et 1985, ainsi qu'une imposante production théorique, pour une part inédite en français) et Werner Herzog (une dizaine de films, avant tout documentaires). L'un comme l'autre ont en effet largement contribué à la « rédemption » cinématographique de Wagner, en insistant sur les ambiguïtés idéologiques profondes du grand compositeur. Ils ne cherchent pas tant à servir la postérité de Wagner lui-même qu'à s'en emparer pour explorer la portée contemporaine des aspirations romantiques au mythe que le wagnérisme a poussé à ses limites. Ces conceptions se révèlent très productives pour comprendre une certaine vision de la culture occidentale dans le contexte mondialisé du XXIe siècle.