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Du temps où la peine capitale était appliquée en France, la justice inhumait les suppliciés dans une sépulture anonyme. Être condamné à mort, c'était aussi être condamné à l'oubli perpétuel. Christian Ranucci, guillotiné en 1976 à l'âge de 22 ans pour le meurtre d'une petite marseillaise de huit ans, Marie-Dolorès Rambla, aurait dû connaître ce destin. Mais deux ans après son exécution, un livre signé de Gilles Perrault évoquait la possibilité d'une erreur judiciaire. À l'écart des polémiques, l'auteur a convoqué des psychologues anglo-saxons pour nous éclairer sur le fonctionnement de la mémoire humaine. Car un dévoilement convaincant de la vérité exige de la questionner : un témoin sincère peut-il faire un faux témoignage ? Quelle est la fiabilité de la reconnaissance d'un suspect par un témoin ? Peut-on vraiment convaincre un innocent qu'il a commis un crime ? Quelle est la fiabilité d'un aveu ? Cette affaire exige qu'on ne laisse pas la mémoire guillotinée.