Le sport réveille le nomade qui est en nous.
" Les sportifs s'en remettent à l'arbitre pour rendre une décision sur la base d'une délégation... > Lire la suite
Le sport réveille le nomade qui est en nous.
" Les sportifs s'en remettent à l'arbitre pour rendre une décision sur la base d'une délégation d'autorité et de compétence. Cette question occupe la philosophie depuis des siècles. Si l'homme, par nature, est bon, alors pas besoin d'arbitre (Rousseau). Si l'homme est un loup pour l'homme dans la nature, alors la vie en société ne devient possible que parce que les hommes acceptent l'arbitre et le juge (Hobbes). Or ni Rousseau ni Hobbes ne connaissaient les mours des animaux.
Quand les confrontations sont dues à la compétition sexuelle - le plus souvent entre les mâles -, elles suivent une série convenue d'actions : parades, menaces, vocalises, mouvements et, si cela ne suffit pas, il y aura combat ritualisé. À tout moment, un des deux protagonistes peut se retirer en exécutant un comportement de soumission. Les codes sont clairs, et il n'y a pas besoin d'arbitre. "
C'est en qualité de paléoanthropologue que Pascal Picq - par ailleurs handballeur, cavalier, adepte du saut en hauteur et de l'octathlon - esquisse, dans ce livre, une généalogie du sport, enracinée dans les rapports de domination et de séduction les plus fondamentaux du monde animal. L'activité physique fait renaître aujourd'hui des capacités anatomiques, physiologiques et cognitives d'un passé pas si lointain. " Le sport réveille le nomade qui est en nous. "