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Dès ses premiers travaux sur l'hystérie et les psychonévroses de défense, Freud met en évidence un " complexe nucléaire des névroses ", qu'il appelle d'abord " complexe paternel ", puis " complexe d'OEdipe ". Lacan identifie cette fonction du père comme une métaphore, la " métaphore paternelle ", précisant qu'elle fonde la loi et permet le désir. La métaphore se distingue d'une simple analogie car elle accueille un élément hétérogène, elle ouvre à de l'inconnu, elle crée de l'insu. Et pour un peu elle métamorphose. La fonction paternelle est rapprochée du fonctionnement du langage : on la voit à l'oeuvre dans les mythes, qui métaphorisent les temps subjectifs structurant l'expérience humaine, et également dans l'invention poétique, riche d'interprétations nouvelles. Le dernier enseignement de Lacan reprendra la distinction posée dès le début entre le symbolique, l'imaginaire et le réel, pour interroger les différentes formes de leur nouage. On verra que ces conceptions évolutives ne sont pas sans incidences sur la clinique, particulièrement la clinique des psychoses.