Qu'est-ce qui autorise les psychanalystes à lier inconscient, infantile et sexuel ? L'expérience. L'histoire que le patient reconstruit inlassablement... > Lire la suite
Qu'est-ce qui autorise les psychanalystes à lier inconscient, infantile et sexuel ? L'expérience. L'histoire que le patient reconstruit inlassablement se noue toujours à partir des expériences infantiles. La résolution des symptômes qui l'inhibent ou l'agitent passe toujours par l'enjeu sexuel de ces expériences : enjeux de jouissance, de sexuation et de relation à l'autre, enjeux de la subjectivité et de son au-delà. L'analysant, petit ou grand, construit son enfance en subjectivant le sexuel de ses expériences. Le Es que Je doit consentir à accompagner, c'est de l'infantile : l'âge d'avant le refoulement, libre, créatif, ingénieux et poète, mais aussi l'âge des tragédies, des passions, des fureurs et des désespoirs. Age d'or et sombres chaos, ère de la démesure et du divin. Ces déchaînements parfois mettent le psychanalyste à l'épreuve. Percutant son propre infantile, ils l'obligent à extraire du fond de lui-même, il ne sait d'où, une trouvaille qui, en rétablissant le dialogue, établira la parole dans sa fonction.