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Quand Georges Pompidou le charge de former le premier gouvernement de l'après-gaullisme, on connaît le général de la Résistance, le maire de Bordeaux, le fringant président de l'Assemblée Nationale, l'ancien international de rugby toujours assidu sur les stades. Baron de la Ve République, certes. Mais cachait-il un homme d'État ? D'emblée, le 16 septembre 1969, il propose aux Français de les conduire au-delà de la « société bloquée... » vers la « Nouvelle Société ». Un programme vaste et ambitieux qui frappe l'opinion : moderniser l'économie, transformer les relations sociales, débarrasser la France de la tutelle de l'État. Et puis la réalité : l'affrontement avec Séguy et les péripéties des contrats de progrès ; la libéralisation de l'O. R. T. F. et la grogne de la majorité ; la loi anticasseur et la feuille d'impôt ; la percée de J. J. S. S. et l'abandon de la régionalisation ; l'échec de Pompidou au référendum et le limogeage en juillet 72. Les Français, déplorait Chaban, ne peuvent accomplir des réformes qu'en faisant semblant de faire des révolutions. Après trois années au gouvernement Jacques Chaban-Delmas a-t-il changé la règle du jeu ?