Cette fille différente, c'est Évie (on vous épargne son vrai nom, inventé par sa mère). Elle a été scolarisée à domicile, dans une maison durable... > Lire la suite
Cette fille différente, c'est Évie (on vous épargne son vrai nom, inventé par sa mère). Elle a été scolarisée à domicile, dans une maison durable que sa mère et elle ont construite pour y vivre en autonomie, avec poules et vache. Avant de s'inscrire dans l'université de ses rêves - Cornell, dans l'État de New York -, Évie souhaite fréquenter d'autres jeunes et se familiariser avec le système scolaire. C'est ainsi qu'elle débarque à seize ans dans les couloirs obscurs d'un lycée absolument banal... Banal pour les étudiants qui sont formatés depuis leur enfance à trouver tout normal, mais pas pour Évie, qui vit son année scolaire comme une expérience ethnographique et pose des questions qui dérangent sur la discrimination, le respect, l'abus de pouvoir, les inégalités sociales, la liberté d'expression... Ce qui lui vaudra, dans un premier temps, une certaine popularité, mais fera ensuite fuir jusqu'à ses plus proches amis. Quelle serait votre attitude si un de vos amis proches avait une relation avec un de vos professeurs ? Et si vous étiez avec 10 autres personnes sur une barque prête à couler, qui jetteriez-vous par dessus bord ? Dans ce roman, Évie nous invite à nous remettre en question. Presque à chaque chapitre, le lecteur se fait la réfléxion « mais c'est vrai, au fond ! ce n'est pas normal, ça ! ». Évie pose un regard neuf sur tout, et ose se plaindre de ce qu'elle trouve injuste. Ce qui est rare... mais pas sans coût. Un roman qui aborde des thèmes porteurs (l'écologie, les inégalités sociales, la liberté d'expression...) sur fond d'amitié et d'amour. A parti de 10 ans. EXTRAIT Je parviens à saisir le serpent, non sans me tordre le pied et tomber à la renverse, les fesses dans le ruisseau. Lorsque je me relève, une douleur lancinante irradie ma cheville. Je prends une longue et profonde inspiration yogique - Ujjayi, la respiration de l'Océan - pour rester calme. Ancrée. Forte.À cloche-pied, avec dans une main le reptile qui se tortille, je me hisse sur un gros rocher. Pendant que j'enlève mon sac à dos, le serpent me tire la langue à plusieurs reprises. Il doit penser que je suis folle. Il y a pire. Mieux vaut être folle que mollassonne. Ou que timide, voire docile, ou ennuyeuse. De mon sac, je sors le pot en verre que j'ai apporté pour le serpent.- Tes quartiers temporaires. Il rampe à l'intérieur du bocal et se love au fond. Après avoir ajusté le couvercle ventilé, je soulève le récipient pour mieux observer l'animal : un noir velouté, des lignes jaunes qui courent le long de son dos. Couleuvre rayée ou couleuvre ruban ? Je renifle le bocal. Il dégage une odeur un peu âcre, mais pas insupportable. Probablement une couleuvre ruban.- En tout cas, tu es magnifique.