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Cherche-t-on partout à bâtir une école qui soit commune à tous les élèves, et avec quelles finalités ?À partir de cette interrogation, le numéro 73 de la Revue internationale d'éducation de Sèvres examine les contenus de l'enseignement obligatoire d'une dizaine de pays : sont-ils pensés comme communs à tous les élèves ? Existe-t-il un consensus social à ce sujet ? Ce qu'on appelle « commun » a-t-il le même sens, d'un pays à l'autre ? Quels contenus sont privilégiés ?Les auteurs analysent le contexte de leur pays (Algérie, Écosse/Angleterre, Espagne, France, Libéria, Québec, Roumanie, Vietnam), et montrent que ces questions revêtent partout une forte signification politique. Il existe bien, dans ces différentes sociétés, de nombreux motifs politiques de souhaiter une école commune, que ce soit en termes de citoyenneté, de création d'une culture commune ou de lutte contre les inégalités. Mais le consensus sur ces politiques et leurs finalités ne semble aller de soi dans aucun des pays étudiés : ni sur le degré de commun à définir, ni sur les contenus à privilégier. De plus, le développement des différentes formes du marché ou quasi marché de l'éducation rejoint des oppositions idéologiques pour compromettre la notion même d'école commune, qui demeure un objectif sous tension permanente, dans de nombreux systèmes éducatifs.