Dans l'écriture de Bernard Bretonnière, née du rapport le plus intime aux événements et aux sensations, le je ne parle pas pour déposséder l'autre... > Lire la suite
Dans l'écriture de Bernard Bretonnière, née du rapport le plus intime aux événements et aux sensations, le je ne parle pas pour déposséder l'autre de sa vie, pour lui voler sa place : son désir, à l'inverse, est de l'y rejoindre, consolant, en nommant la part commune de nos destins. Depuis les douleurs des deuils jusqu'aux grâces de l'amour, pointant les enchantements des plus petits instants, ces poèmes préfèrent toujours dégager en touche de la poésie-poésie pour rejoindre le camp de la vie ; ainsi s'inscrivent-ils comme les jalons, tremblés et désordonnés - puisque rien n'est jamais gagné -, d'une « marche inapaisée vers la paix » au cours de laquelle l'homme va apprendre, jour après jour, la patience.