La cantate de proximité est une affaire profane, langagière, contrainte, impure, immanente et transitoire. Elle est donc de la poésie. Elle s'intéresse... > Lire la suite
La cantate de proximité est une affaire profane, langagière, contrainte, impure, immanente et transitoire. Elle est donc de la poésie. Elle s'intéresse à ses contemporains qu'elle est allée, quatre ans durant, portraiturer dans certains de leurs groupes : un collège du Pas-de-Calais, un hôpital psychiatrique au Bénin, une filature lilloise occupée par ses salariés en lutte, une troupe d'acteurs jouant Marivaux, une équipe féminine de basket de haut niveau à l'entraînement, un collectif d'architectes, liste non close... Parallèlement, d'autres cantates s'occupent de groupes trouvés sur des photos de presse ou encore sur les cimaises d'un musée : Valentin de Boulogne, Gustave Courbet, Max Beckmann. Si les cantates de proximité ne sont pas destinées à être chantées lors d'un office dominical, elles n'en expriment pas moins une certaine révérence à Jean-Sébastien Bach.