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Le monde est livré au bulldozer du capitalisme financier et de son idéologie, l'ultralibéralisme, qui saccagent les sociétés humaines comme une mécanique aveugle. La politique n'y résiste pas : les dirigeants capitulent (quoi qu'ils en disent). La droite et la gauche se confondent. On démonte la République. À l'extérieur, on nous fabrique une fausse Europe aux ordres des marchés (et on lui sacrifie notre souveraineté). À l'intérieur, on nous fabrique une fausse démocratie confisquée par les experts (et on pousse le peuple à ne se soucier de rien). La société n'y résiste pas non plus. Panne de la famille, panne de l'école, panne de la citoyenneté, panne de la conscience nationale ; toutes nos pannes fin-de-siècle sont provoquées, ou aggravées, par la société de marché, et par son attitude (après moi le déluge) qui rend la vie absurde. Citoyen ordinaire, parlant à tous les citoyens ordinaires, je pose la question : faut-il accepter ce qui se passe ? Le peuple de droite (dont je suis issu) ne peut pas croire que l'économique suffit à tout. Le peuple de gauche ne peut pas croire que les discours officiels - qui cachent une démission - suffisent à répondre aux brutalités du marché mondial. C'est ce qui donne envie de faire la révolution : la France et l'Europe sont dans un engrenage dont il faut sortir ; sans insurrection de notre part, ce monde sera invivable ; il faut retrouver la liberté d'agir, retrouver l'arme du politique, bousculer ce qui barre notre avenir - et rouvrir les portes de l'Histoire.