Le présent ouvrage propose une analyse athée du fait religieux, dans un angle philosophique. L'exposé se donne comme exosquelette l'intégralité de... > Lire la suite
Le présent ouvrage propose une analyse athée du fait religieux, dans un angle philosophique. L'exposé se donne comme exosquelette l'intégralité de la tirade de l'opium du peuple de Karl Marx. Les trois paragraphes de ce commentaire célèbre de 1843 ont donc été soigneusement découpés ici en vingt titres de chapitres qui annoncent autant de segments d'un développement philosophique homogène sur la religion et la religiosité.
Cet exposé s'adresse au premier chef aux athées, surtout ceux et celles qui ont le cour gonflé d'une ardeur irréligieuse, au point d'en avoir mal. Les gens qui croient à une religion peuvent lire cet ouvrage aussi, bien sûr, mais ils n'y sont pas ouvertement invités et ils risquent de s'y sentir parfois un petit peu bousculés. Par moments, ça pète un peu sec... Or l'auteur n'est pas ici pour ferrailler avec les dépositaires du culte ou leurs ouailles. Ça ne l'intéresse pas de faire ça. Paul Laurendeau est ici avant tout pour dire ce qu'il pense, pas pour faire du prêchi-prêcha à rebours. L'ouvrage s'adresse aussi aux gens qui doutent de leur statut de religionnaire et qui ressentent un besoin pressant de mettre un peu d'ordre dans leurs pensées, sur cette vaste question.
Non seulement la religion est l'opium du peuple, mais elle reste, l'un dans l'autre, un objet d'un grand intérêt intellectuel. Qu'on l'approuve ou qu'on la réprouve (l'auteur de cet ouvrage est du nombre de ceux qui la réprouvent), il reste que la religion est un phénomène incontournable de l'histoire humaine. Aime, aime pas, elle est encore avec nous. Il faut donc encore en parler.