Quand sonne l'armistice de 1918, Marcel Bucard est, à 23 ans, l'un des plus jeunes et brillants capitaines de l'armée victorieuse. En 1933, il fonde... > Lire la suite
Quand sonne l'armistice de 1918, Marcel Bucard est, à 23 ans, l'un des plus jeunes et brillants capitaines de l'armée victorieuse. En 1933, il fonde le Francisme, et d'emblée, le mouvement se proclame fasciste. Ses membres ne veulent voir dans les Ligues rien d'autre que la « réaction » et entendent être reconnus comme les seuls fascistes français. Cette distinction entre « réaction » et « fascisme » était promise à un bel avenir. A étudier l'histoire du Francisme, il apparaît cependant que les deux notions ne sont nullement irréductibles.
Hitler devenu chancelier, Bucard ne voulut plus voir dans l'adversaire de 1914-1918 qu'un ennemi de l'U. R. S. S., et, jusqu'en 1939, il avalisa tous les coups de force du Führer. Ses prises de position en faveur de la Collaboration ne peuvent donc nous surprendre.
Quelles furent les positions de Bucard face à l'Allemagne pendant la guerre ? Quelles furent ses activités pendant l'Occupation ? Comment peut-on expliquer qu'il ait été fusillé en 1946 ? Autant de questions auxquelles répond ce livre...
Itinéraire « exemplaire », en effet, que celui de Bucard : il nous donne la mesure de l'altération que les affinités idéologiques ont fait subir aux nationalismes de certains entre 1933 et 1945.
Alain Déniel est un jeune historien breton.