Pour lutter contre la torture, la dénonciation des violences infligées ne suffit pas. Il faut aider les survivants à retrouver une vie " normale ".... > Lire la suite
Pour lutter contre la torture, la dénonciation des violences infligées ne suffit pas. Il faut aider les survivants à retrouver une vie " normale ". Cela suppose, comme le montre Françoise Sironi, de pénétrer dans le monde mental des tortionnaires. Comment influence-t-on quelqu'un au point de le pousser à avouer, à révéler des informations, à trahir ? La violence physique n'explique pas tout. Quels sont donc les mécanismes psychologiques mis en ouvre par les tortionnaires ? Surtout, comment fabrique-t-on des bourreaux, comment place-t-on certaines personnes en position d'exercer de telles pressions ? Françoise Sironi est maître de conférences en psychologie clinique et en psychopathologie à l'université Paris-VIII. Elle a co-fondé le Centre Primo-Levi, spécialisé dans le soin des victimes de torture et de violences collectives. Elle est directrice du Centre d'ethnopsychiatrie Georges- Devereux, à l'université Paris-VIII.