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La recherche esthétique ne s'occupe pas nécessairement des mouvements artistiques, ni des théories dogmatiques. Elle peut aussi choisir d'étudier ce qu'Henri Focillon a nommé la vie des formes, et reconnaître ces formes même dans les objets les plus ordinaires.
De façon volontairement libre et dispersée, Gilbert Lascault tourne ici autour des lignes courbes : celles des entrelacs des manuscrits irlandais, celles de Matisse, celles de certains labyrinthes, mais aussi celles que l'on peut percevoir dans une boucle de cheveux, dans la forme d'une oreille, dans le chiffre huit, dans les ondulations d'un serpent, dans les sinuosités d'une rivière, dans les plis d'un drap froissé, dans les ronds éphémères de la fumée d'un cigare. Car l'esthétique, ici, ne reste pas enfermée dans l'approche des ouvres d'art. Partout, elle désire entendre "le chant de l'arabesque".
Dans cette recherche sans violence, elle rencontre des textes divers, en particulier Balzac, lorsqu'il écrit : "Je parle pour les gens habitués à trouver la sagesse dans la feuille qui tombe, des problèmes gigantesques dans la fumée qui s'élève, des théories dans les vibrations de la lumière."
La collection « Le commerce des idées » se veut ouverte à tous les domaines qui sollicitent la réflexion : sociologie, anthropologie, psychanalyse, critique, histoire... Elle entend ne proposer que des textes qui, animés par le seul esprit de liberté, soient aussi, chacun, la méditation personnelle d'un écrivain.