Le 15 mars 1871, des milliers de Kabyles se lancent à l'assaut de Bordj Bou Arreridj. À leur tête, El Hadj Ahmed el Mokrani qui quelques jours plus... > Lire la suite
Le 15 mars 1871, des milliers de Kabyles se lancent à l'assaut de Bordj Bou Arreridj. À leur tête, El Hadj Ahmed el Mokrani qui quelques jours plus tôt a envoyé sa démission de Bachagha de la Medjana. Un siège éprouvant commence pour les défenseurs et pour les familles réfugiées dans le fort. L'arrivée le 26 mars d'une colonne de secours venant de Sétif permettra l'évacuation des civils. Mais la garnison devra tenir jusqu'au 2 avril pour que l'étau enfin se desserre autour du Bordj. Les militaires de la colonne de la Kabylie orientale vont ratisser le djebel de façon systématique pour combattre les insurgés qui ont déclenché la Guerre Sainte dans divers secteurs. El Mokrani tombera mortellement blessé le 5 mai 1871 près d'Aumale. « Féodal anachronique, El Mokrani représente la dernière grande figure d'une noblesse militaire algérienne, écrit Francine Dessaigne. Sa mort marque la fin d'une conception de la vie, sinon d'une lignée, l'effacement d'un monde tandis que s'en ouvre un autre : l'Algérie vraiment française construite par la IIIe République. »