Bibliographie critique de Carl-Emmanuel Derain (A-S)

Ami (e) lecteur (trice), c'est à vous que l'on s'adresse ! Vous qui n'hésitez pas à prendre le bras d'un aveugle, vous qui - de bon cour - envoyez des pullovers au Sahel, des couvertures à l'Éthiopie et vos enfants chez les curés, vous qui avez déjà donné, vous sur qui chacun peut compter, baissez les yeux et regardez plus bas ! Non, pas là ! Plus à droite ! Vous avez vu ? Entre nous, cette somme n'est-elle pas dérisoire ? 80 F, c'est une misère ! Le prix d'un PV ridicule, de trois paquets de savonnettes, de dix grilles perdantes au Loto.
La moitié d'une passe rue Saint-Denis, un pauvre carnet de resto-U, à peine six tubes de colle UHU, une demi-bouteille de Chivas, le tiers d'un pourboire chez Maxim's, de l'argent de poche de vos enfants, d'une chemise Saint-Laurent soldée. Franchement, amie (e) lectrice (teur), vous auriez tort de reposer ce livre sur la pile et d'acheter les bouquins d'à côté ! Nous les avons lus pour vous : ils sont loin de tenir les promesses de leur quatrième de couverture et de répondre à vos besoins ! « Un chef-d'ouvre.
» (en péril ?), « Un des livres les plus profonds. » de combien de mètres ? A-t-on trouvé du pétrole ?), « Une écriture au vitriol. » (bonjour les yeux !), « Une histoire à vous couper le souffle. » (vite, le SAMU : 45 67 50 50 !), « Le plus grand de nos romanciers. » (pourquoi ne joue-t-il pas au basket ?), « Un ouvrage impossible à lâcher." » (c'est pratique quand on reçoit ses amis.), « Une ouvre qui va toujours plus loin.
» (bon voyage ! Qu'elle nous envoie des cartes postales !, et patati et patata. Ici, rien de tout ça ! Merci d'avance !