Belle comme la mort

Né à Liège en 1964, Philippe Richelle, diplômé en sciences politiques, débute sa carrière en 1986, aux Éditions du Lombard. En 1993, il entre au mensuel (À Suivre) où il écrit, entre autres, Belle comme la mort pour Jean-Michel Beuriot. Chez Casterman, il crée ensuite, avec Jean-Yves Delitte, Les Coulisses du pouvoir, série policière explorant les rouages de la politique. Parallèlement, il entame avec Beuriot la série Amours fragiles.
Encensée par la critique, cette grande fresque historico-romanesque toujours en cours relate avec nuance et sensibilité le deuxième conflit mondial. Pour Casterman encore, il signe, avec Pierre Wachs, Opération Vent printanier, où il évoque sous un angle original la rafle du Vel'd'Hiv. Chez Glénat, il scénarise successivement les séries Secrets bancaires (avec Wachs et Dominique Hé), Secrets bancaires USA (avec Hé), Les Mystères de la République (avec Alfio Buscaglia, François Ravard et Wachs) et Les Guerriers de Dieu, toujours en cours (avec Wachs).
Chez Rue de Sèvres, il réalise avec Frédéric Rébéna le roman graphique Mitterrand, un jeune homme de droite. Diplômé en arts plastiques, Jean-Michel Beuriot a vu le jours à Mons. Il fait ses premiers pas dans le monde de l'art comme illustrateur et affichiste. Fasciné par Hergé, Jacobs, Giraud, Morris, Hubinon... il rêve de bande dessinée et le successeur éphémère du jour Tintin, Hello Bédé, lui offre sa chance à l'aube des années 1990.
Sur un scénario de Philippe Richelle, il met en scène Berlin avant le blocus. Sa passion de l'aventure le conduit ensuite chez Vécu, le magazine de la bande dessinée historique, où il signe, en 1992, Rebelle : le bruit des bottes. Il entre alors dans la rédaction de la prestigieuse revue (À SUIVRE) avec Philippe Richelle. Leur album Belle comme la mort rencontre un succès inattendu. Le duo se lance dans la saga Amours fragiles, qui remportera de nombreux prix.
Mais leur plus belle récompense à ce jour reste dans doute le Prix Becker, François Truffaut, Alfred Hitchcock... Jean-Michel Beuriot a développé une esthétique réaliste personnelle imprégnée d'élégance minutieuse. En marge de la bande dessinée, il n'a jamais cessé d'enseigner ni de peindre.