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On ne peut guère lire L'Ensorcelée sans avoir présents à l'esprit les partis pris idéologiques dont émane l'ouvre. Âpre et virulent défenseur du trône et de l'autel, Barbey d'Aurevilly ne fait pas mystère de ses engagements et émaille son récit de multiples sentences qui vouent aux gémonies la Révolution et ses partisans impies. Traversé de contradictions, pétri de mythes et riche de la polysémie de ses somptueuses images, le roman est toutefois bien autre chose qu'un manifeste univoque : Je viens de relire ce livre qui m'a paru encore plus chef-d'ouvre que la première fois, écrivait Baudelaire à Poulet-Malassis le 13 novembre 1858.