Parce que fille d'esclaves, la petite Aouicha a été arrachée à ses parents par leur maître, le 1er octobre 1963 à Tindouf (sud-algérien). Aujourd'hui,... > Lire la suite
Parce que fille d'esclaves, la petite Aouicha a été arrachée à ses parents par leur maître, le 1er octobre 1963 à Tindouf (sud-algérien). Aujourd'hui, bien que le cas de cet enfant ait été porté à la tribune des Nations Unies, bien que le gouvernement algérien assure désormais aux autres membres de la famille le statut de citoyens "à part entière", Aouicha demeure captive. L'Algérie et la Mauritanie affirmant chacune de leur côté que le "propriétaire" de la fillette réside dans le pays voisin, rien n'indique qu'elle recouvre jamais la liberté. Voici un aspect de l'esclavage. Il ne constitue pas, comme on le croit souvent, une simple figure de style, mais l'une des réalités économiques, humaines et sociales de notre siècle. Une réalité qui réduit au rôle d'outils ou de bétail des millions d'hommes, de femmes et d'enfants que l'on exploite "à merci", que l'on loue, que l'on vend.